Semaine du numérique au Bénin: Le gouvernement manifeste son attention aux start-up de Natitingou

Le ministère de l’Economie numérique et de la Communication organise depuis le 22 novembre dernier la 3e édition de Bénin start-up week. Pour la réussite de cet évènement, une délégation gouvernementale conduite par le ministre Aurélie Adam Soulé a visité, vendredi dernier, les start-up de Natitingou pour échanger avec leurs promoteurs sur leur fonctionnement, les difficultés qu’ils rencontrent et les opportunités qui leur sont offertes.

Le Bénin n’entend pas rester en marge de la révolution numérique qui s’opère en Afrique. Pour réaliser cette ambition, le ministère de l’Economie numérique et de la Communication organise la semaine du numérique.

Le Bénin start-up week est l’une des activités phares de cette semaine qui s’avère une occasion pour échanger avec des start-up sur le territoire les promoteurs et de partage d’expériences entre les jeunes.
Dans ce cadre, une délégation gouvernementale conduite par le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Aurélie Adam Soulé, est allée à la rencontre des promoteurs de start-ups dans la ville de Natitingou.

Tic Agro business center, la première à avoir reçu la visite de la délégation dispose d’une bibliothèque en ligne pour capitaliser les outils de vulgarisation agricole développés par les partenaires techniques et financiers, les Organisations non gouvernementales et les structures étatiques.


Ce start-up fait cas aux paysans de tout ce qu’il faut connaître dans une application à travers des images, des vidéos et une autre application pour envoyer des messages vocaux aux producteurs en langues nationales et des vidéos sur la vulgarisation des bonnes pratiques.

Solutions

Le directeur de ce start-up Donald Tchaou et ses collaborateurs ont exposé les activités, le fonctionnement et les difficultés que rencontre leur entreprise au quotidien. Parmi elles, l’éternelle question de l’indisponibilité permanente ou le faible débit d’internet est revenue. Cette situation ralentit le rythme de fonctionnement de ce start-up qui travaille surtout avec des structures internationales telles que la Giz.


La seconde start-up visitée par la délégation est dénommée Green Tech services, créée le 31 juillet 2018 par un groupe de jeunes diplômés sans-emploi. Elle est dirigée par Martin Tessingou. Elle opère dans l’agroalimentaire, notamment dans la transformation des produits agricoles, dans l’électrotechnique en faisant la maintenance et la réparation des ordinateurs, des portables, la vente, l’installation et l’entretien de matériel électrique solaire et conventionnel. 


Green Tech services fait également de l’assistance juridique et la communication. Elle a créé sa propre plate-forme pour y mettre des informations utiles aux populations et aux pouvoirs publics.
Dans ces deux start-up visitées, les discussions ont tourné essentiellement autour des difficultés des plateformes et de leur hébergement. 


Le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Aurélie Adam Soulé, dans un langage franc, a expliqué à ses interlocuteurs que l’Etat ne peut satisfaire tout ce dont les start-up ont besoin pour leur meilleur fonctionnement, car des projets ambitieux sont en cours pour leur permettre d’exercer dans de meilleures conditions.


La bonne nouvelle annoncée sur le terrain aux start-up par le directeur général de l’Agence béninoise du Service universel des communications électroniques et de la Poste (Absu-Cep), Emile Kougbadi, est qu’un opérateur a été déjà retenu par le gouvernement pour mettre des points d’accès internet à haut débit communautaires. Une formation itinérante est initiée à l’endroit des start-up.

——————————— Ils ont dit ———————————————–

Saisissant l’initiative de Bénin Digital Tour, des professionnels de l’informatique se sont remis à niveau et ont acquis des connaissances dont ils témoignent l’intérêt. Ils évoquent spécifiquement la formation sur le marketing digital dans le cadre de Bénin start-up week.

« Il y avait du boulot qu’on peut faire sur Facebook »

« J’ai beaucoup appris de cette formation. En réalité, nous utilisons beaucoup Facebook, mais nous ne connaissons pas assez son utilité. Grâce à la formation, nous avons su distinguer ce qui devrait être fait sur Facebook et ce qui revient à aimer et partager les émotions des autres. 


Il y avait du boulot qu’on peut faire sur Facebook. On peut faire du marketing en boostant ses produits. C’est très important et la formation nous a permis d’en avoir une idée claire. Nous avons été assez édifiés par rapport au contenu de la formation et le formateur était bien à la hauteur. 


Nous remercions beaucoup Madame le ministre pour l’effort qu’elle a fourni pour que Bénin Digital Tour touche toutes les contrées du pays. C’est une très belle initiative que nous apprécions beaucoup, parce que nous étions sous-informés. Nous nous réjouissons du fait que depuis un moment la bonne information circule partout et ne soit plus diffusée uniquement au Sud ».

Aboubakari karimou Fataou, informaticien à Djougou

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« L’effort consenti pour faire du numérique une réalité est à saluer »

« Nous remercions Madame le ministre pour l’initiative et pour que l’information nous parvienne jusqu’ici. À travers elle, c’est le gouvernement tout entier qui est remercié pour l’effort consenti pour faire du numérique une réalité au Bénin. J’apprécie beaucoup la formation. Nous utilisions Facebook, mais pas tel qu’on vient de nous l’enseigner. 


Il y avait une utilité à en disposer, mais nous passons très souvent à côté de l’essentiel. On ne savait pas qu’avec Facebook on pouvait créer beaucoup de richesses grâce à la formation de ce matin, nous avons su qu’avec Facebook beaucoup de choses sont possibles. 
Nous remercions également le formateur qui a quitté le Sénégal pour nous entretenir ».

Auteur : Pintos GNANGNON

Source : Quotidien La Nation

Date de publication : 26 novembre 2018

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